L’infidélité est-elle immorale ?

De nos jours, l’infidélité prend le pas sur la fidélité.

Alors que nos grands-parents décidaient il y a quelques dizaines d’années encore de se dire « oui » pour la vie et se promettaient de s’aimer dans les bons comme dans les mauvais moments, de s’aider et de se rester fidèles jusqu’à ce que la mort les sépare, il semblerait que les couples du XXIe siècle aient une tout autre opinion du mariage.

La première question qui vient à l’esprit serait alors : Les couples d’aujourd’hui sont-ils différents des couples d’avant ou bien assument-ils plus librement ce désir, ce besoin de renouveau dans leur vie intime et sentimentale ?

Petit retour en arrière …

lianeIl serait inconcevable de pouvoir penser que les couples d’avant ne ressentaient pas ce besoin de goûter à de nouveaux plaisirs parce qu’ils se satisfaisaient entièrement de ce qu’ils avaient ou s’estimaient être heureux.

Certes, la vie était bien différente il y a 50 ans, et c’est un point à prendre en considération dans l’évolution des comportements humains. Ce n’est que depuis peu que les femmes sont devenues complètement indépendantes et autonomes, pouvant ainsi s’assumer seule.

La mentalité des femmes a elle aussi évolué sur la question de l’infidélité. Aujourd’hui, 80% des femmes pensent qu’il vaut mieux être fidèle, mais seulement 10% de ces femmes pensent que la fidélité est une obligation au sein d’un couple. Ainsi, si la plupart des femmes préfèrent la fidélité à l’infidélité, beaucoup d’entre elles avouent aujourd’hui ne pas se sentir obligées d’être fidèle. L’émancipation et l’indépendance de la femme ont eu un impact considérable dans cette manière de penser. On considère qu’une femme assume aujourd’hui une infidélité alors que cela aurait été impossible il y a encore 20 ans.

Certains pensent que les relations extra-conjugales existent depuis toujours, mais ne sont assumées que depuis peu de temps, une quinzaine d’années environ.

D’autres en revanche pensent que les tentations étaient nettement moins présentes auparavant, laissant ainsi peu de place au désir.

Pourtant, déjà dans les grandes œuvres littéraires l’adultère était présent. Pensons à Mme Bovary, à cette Emma qui, ne supportant plus l’ennui de son quotidien, décide de s’adonner aux plaisirs d’une vie extra-conjugale. Souvenons-nous également de Mme de Rénal, l’héroïne du roman Le Rouge et le Noir de Stendhal qui succombe au charme de Julien Sorel. Enfin, avons-nous toujours à l’esprit Les Liaisons dangereuses, ce roman épistolaire de Choderlos de Laclos dont les deux protagonistes Mme de Merteuil et le Vicomte de Valmont prônent le libertinage et la vie de débauche. Mais la morale est souvent sauve et les femmes infidèles payent très cher leur faux pas. Ainsi Emma Bovary meurt en prenant conscience que personne ne l’a réellement aimée, si ce n’est son mari qu’elle a trompé maintes et maintes fois. Le Diable au corps de Raymond Radiguet raconte la passion qui naît entre une femme mariée dont l’époux est parti à la guerre et un jeune homme. La femme meurt en accouchant de l’enfant de son amant. En littérature, les infidèles sont donc rarement récompensés de leur acte, ce qui montre que l’infidélité était considérée comme un acte immoral. Il faudra attendre les féministes Colette, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras pour que la tendance s’inverse et qu’enfin les femmes assument pleinement leurs infidélités. Dorénavant, les femmes aiment et assument totalement l’adultère. Et surtout, elles ne sont plus punies de leur acte et n’en meurent plus.

Mais les romans traitant de l’infidélité n’ont pas toujours été acceptés et certains auteurs furent accusés d’immoralité. Les livres de Laclos et de Flaubert ont en effet été jugés immoraux. Si les esprits se libèrent de plus en plus, l’infidélité reste dans l’esprit de la plupart des personnes un acte immoral.

Alors que la morale prône la fidélité, il semblerait que l’infidélité ait toujours existé.

La différence notable que l’on remarque aujourd’hui se trouve être dans l’acceptation de ce geste.

  • Regardons autour de nous, un mariage sur deux connaît ou a connu une infidélité au sein de son couple. Il n’est pas exagéré de penser que l’infidélité deviendra dans plusieurs années monnaie courante et sera complètement assumée par chacun d’entre nous. Les couples fidèles passeront alors pour des originaux …
  • Regardons encore le nombre de sites pour relations extra-conjugales qui voient le jour chaque année. L’infidélité ne se cache plus ; pire, on vente sur ces sites ses avantages et ses mérites. On charme, on tente, on pousse à la consommation ; l’infidélité devient un jeu auquel il faut absolument jouer.
  • Autre constat : même les plus grands sportifs ou les hommes politiques à priori au dessus de tous soupçons succombent à l’infidélité.

Pourquoi devenir infidèle ? Est-ce pour tenter de sauver son couple ou simplement pour goûter aux plaisirs extra-conjugaux ?

Il n’est pas aisé de vivre plusieurs années ensemble en parfaite harmonie, et le couple cherche parfois par tous les moyens à éviter l’échec. Certains se disent qu’il est préférable d’être infidèle quelques temps afin que le désir renaisse au sein du couple, plutôt que de rester fidèle et d’en arriver à la séparation. De nombreuses questions découlent de ce problème d’infidélité et celle de la moralité semble hanter tous ceux qui passent à l’acte, ou ceux qui pensent de plus en plus à cette ultime solution.

L’infidélité est-elle immorale ?

Être infidèle, est-ce au contraire être fidèle à soi et donc faire preuve de respect envers sa propre personne et ses désirs ?

Nous allons tenter de répondre à plusieurs questions afin de comprendre si l’infidélité est immorale.

L’infidélité pose toujours question

Chaque personne a sa vision de la fidélité et de l’infidélité.

Pour certains, le fait de regarder une personne, d’être attiré par son physique et d’avouer avoir éprouvé un fantasme, c’est déjà être infidèle.

Pour d’autres, au contraire, on ne peut employer le terme d’infidélité que lorsqu’il y a eu passage à l’acte. Là encore, passage à l’acte veut-il dire embrasser la personne, s’en tenir aux préliminaires ou bien lui faire l’amour ?

Chaque personne véhicule sa propre vision de l’infidélité. De la simple aventure d’un soir à la relation qui dure dans le temps, l’infidélité a donc un sens assez large. Ainsi, à la question « Qu’est-ce que l’infidélité ? », plusieurs réponses sont possibles. Il y a même – pourrait-on dire – autant de notions d’infidélité qu’il existe d’individus.

Être infidèle, c’est avant tout et surtout ne pas respecter un contrat, une promesse, un pacte. Ce contrat est établi entre les deux membres d’un couple et chacun accorde sa confiance à l’autre en fonction des promesses faites.

Mais être infidèle, ce peut être aussi être fidèle, de la même manière qu’être fidèle peut également engendrer une infidélité.

Explorons ce point …

Si la seule raison qui me pousse à ne pas avoir de relation extra-conjugale est le respect que j’ai envers mon conjoint, alors je lui suis fidèle mais je me suis infidèle. Je me suis infidèle parce que je n’éprouve plus de sentiments pour lui, que je n’ose pas faire ce qui est bon pour moi, et donc que je me détruis petit à petit. Inversement, être infidèle à mon conjoint peut me permettre d’être fidèle à moi-même, puisque j’assume mes envies, mes désirs, et je décide de les vivre afin d’être heureuse.

Doit-on être fidèle à son conjoint ? À soi ? À qui doit-on mentir quand le problème se pose ?

La question de l’infidélité ne porte donc pas toujours sur l’autre, contrairement à ce que l’on pense, et il est important d’être fidèle à sa propre personne, fidèle à ce que l’on est, à ce que l’on désire, à ce que l’on a besoin, tout en essayant de respecter l’autre.

Mais les raisons sont bien connus …

Plusieurs éléments peuvent engendrer une infidélité. Dans beaucoup de cas, les personnes infidèles reconnaissent avoir eu une aventure extra-conjugale parce que leur couple traversait une mauvaise passe.

Au bout de plusieurs années de mariage, la routine s’installe et l’étincelle des premières années s’éloigne de plus en plus.

Comme le remarquait Arthur Schopenhauer dans son œuvre Le monde comme volonté et comme représentation, nous oscillons toujours entre souffrance et ennui. L’ennui s’installe lorsque l’on s’habitue à une situation et qu’elle n’est jamais renouvelée. L’ennuie rassure mais enferme la personne dans un quotidien qui ne lui convient guère. La souffrance, au contraire, c’est justement ce que la personne rencontre lorsqu’elle décide de s’aventurer dans une nouvelle vie. La découverte de l’inconnu – aussi palpitante soit-elle – devient vite une souffrance car elle déstabilise. Même si l’homme s’ennuie dans son quotidien, il ne peut se passer de ses repères, car, privé de ses repères, il se sent mal et souffre. Le désir n’est pas éternel, il doit sans cesse être ravivé pour que le couple survive à la routine de la vie.

Le dramaturge Samuel Beckett a merveilleusement représenté sur les planches cette impasse qui existe au sein du couple. Je ne supporte que partiellement la personne avec laquelle je vis parce que nous sommes devenus trop différents mais je ne peux malgré tout pas vivre sans elle. « L’Enfer, c’est les autres » de Sartre n’est donc que partiellement vrai, car l’enfer, c’est aussi la perte de l’autre. Parce que l’homme éprouve beaucoup de difficultés à quitter une situation qu’il connait depuis tant d’années, il préfère alors se contenter de cette personne qui ne lui correspond maintenant qu’imparfaitement, au risque de ne plus la supporter.

Nous avons tous ce besoin d’être aimé, admiré, regardé, et lorsque notre conjoint ne nous voit plus, la tentation d’aller tester son potentiel de séduction auprès d’une autre personne se présente. Certaines personnes sont infidèles parce qu’elles ont cet éternel besoin de séduire. Il leur faut en permanence se rassurer, se prouver qu’elles peuvent encore charmer. Le problème ne vient pas ici du conjoint, mais de soi. Lorsque l’infidélité est récurrente et devient obsessionnelle, on considère alors que c’est la personne qui trompe qui doit comprendre le malaise qui se trame en elle pour remédier à ce problème. L’infidélité n’est jamais anodine, et n’est jamais due au hasard ; l’infidélité reflète un problème en soi ou au sein du couple et doit donc permettre de chercher à comprendre les causes de ce problème.

Le manque de disponibilité du conjoint, l’absence de communication ou d’affection sont autant de points pouvant conduire à l’infidélité. Aimer une personne, c’est aussi être disponible pour elle, et donc lui accorder du temps lorsqu’elle en a besoin ou le demande. Ne dit-on pas « Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour » ? La présence physique ne suffit pas toujours, il faut parfois cette présence morale, affective, pour que le couple continue à fonctionner comme au premier jour. Il est alors important de s’accorder des moments à deux, des moments authentiques où chacun peut se confier et se retrouver. L’indisponibilité d’un des deux membres du couple peut conduire dans le temps à un éloignement et donc à cette envie de retrouver une complicité auprès d’une autre personne. La communication et l’affection au sein d’un couple sont les ingrédients principaux pour que la relation puisse perdurer. Le couple a besoin de ces moments de complicité qu’il a connus au début.

Moralité ou immoralité ?

fable-morale Le mariage est une union qui suppose un contrat reliant les deux membres du couple. La promesse devant Dieu de s’aimer et de se rester fidèle est faite et doit être tenue, sous peine de trahison envers la morale et la religion. La religion considère l’adultère comme une faute grave au sein d’un mariage et comme un fait immoral. Bien que les mentalités changent et évoluent, les croyants considèrent qu’il n’est pas acceptable de tromper son conjoint et que cette faute est punissable. Est-ce immoral d’avoir commis, un soir, une erreur lors d’un moment de doute ? Ne dit-on pas que l’erreur est humaine ? Est-ce morale, au contraire, de lier deux êtres à une promesse, leur arrachant une partie de leur liberté, alors que l’on affirme depuis toujours que les hommes naissent libres et égaux ? C’est alors la question de la liberté qui entre en jeu : Peut-on affirmer être libre en s’unissant à une personne ? Être marié, c’est être lié, attaché, qu’on le reconnaisse ou non. Être libre, c’est au contraire n’être attaché à rien.

L’infidélité choque, parce qu’il est gravé dans les livres et dans les esprits que l’homme doit être fidèle ; cette règle est ancrée en nous depuis toujours. Certaines civilisations acceptent au contraire les relations extra-conjugales, allant jusqu’à prouver que l’infidélité reconnue permet de vivre dans une meilleure harmonie. Le bonheur ne résiderait-il pas justement dans le simple fait de prendre conscience et d’accepter que l’homme n’est pas fait pour n’aimer qu’une seule personne tout au long de sa vie ? La question est de savoir si ce qui fait souffrir dans l’infidélité est l’infidélité en elle-même ou bien le mensonge qu’elle engendre, et de ce fait la trahison. Des personnes trompées avouent avoir ressenti une forme de soulagement lorsque leur conjoint est passé aux aveux, se sentant prêtes à accepter cette relation extra-conjugale pour tenter de sauver leur couple.

L’infidélité est immorale parce qu’elle est trahison. Or, dans le mariage, la morale refuse la trahison. Trahir son conjoint, c’est n’être pas fidèle à ce qu’on lui a promis, et donc à ce que l’on s’est promis. Trahir une personne, c’est aussi trahir sa propre personne. On se trahit parce que l’on ne respecte pas nos propres engagements, nos propres convictions ; on va à l’encontre de ce que l’on a toujours prôné. S’engager avec une personne, c’est aussi respecter la confiance qu’elle nous offre. Une confiance se gagne, se mérite, et la trahir est contraire à la morale. Si le message de la religion est bien souvent fait de beaucoup trop d’interdits qui incitent justement à la tentation, le respect qu’elle proclame est une valeur qui ne doit pas être bafouée. L’homme se doit de respecter l’autre, et le respect commence par la sincérité.

Dire que l’infidélité serait morale, non, cela serait exagéré. On peut, tout au plus, lui trouver quelques excuses valables, la justifier et la comprendre, voire la tolérer. Comme dit un peu plus haut, il apparaît clairement difficile de s’imaginer une personne n’aimant qu’une personne au cours de sa vie et n’ayant des relations sexuelles qu’avec cette même personne. Nous savons que l’homme est contradictoire, il est à la fois cette création de Dieu qui reflète l’absolu fidèle et ce moi toujours changeant, instable, et désireux de nouveautés. L’impasse est là et la vie de l’homme est toujours animée de sentiments contradictoires qui le poussent à se retrouver confiné dans des dilemmes cornéliens. Comment peut-on affirmer que l’homme pourrait être heureux en se contentant de ne vivre qu’une seule vie et en se masquant ses envies ? Là encore la question du bonheur est sous-jacente, et la réflexion de Schopenhauer va dans ce sens : être heureux, est-ce vivre dans cet ennui rassurant ou vivre l’inconnu palpitant qui effraie ?

Le couple des années 50 était réussi si la vie de famille se portait bien. Ce qui primait était la réussite au sein même du foyer. Heureux ou non, le couple avait accompli sa mission dès lors que l’homme parvenait à subvenir aux besoins matériels de la famille, que la femme réussissait à merveille son rôle de mère au foyer et que les enfants recevaient une éducation digne de fierté. Le bonheur ne résidait pas au sein du couple, mais au sein du foyer, ce qui fait toute la différence avec le couple d’aujourd’hui. À présent, le bonheur est d’abord individuel. Si l’un des deux membres du couple n’est pas heureux dans ce mariage, l’harmonie du foyer ne peut avoir lieu et l’on considère que c’est un échec. La réussite se situe plus au niveau personnel que familial. Ainsi, de nombreuses personnes contre le divorce reconnaissent malgré tout qu’il est préférable de se séparer lorsqu’il n’y a plus d’entente et ce même s’il y a des enfants. La réussite au sein du couple n’est donc plus celle que l’on se contentait d’avoir il y a 50 ans. Les exigences et le refus des engagements de longue durée font augmenter considérablement le nombre de séparations ; dorénavant, le couple recherche le bonheur parfait, presque inaccessible.

Dépasser l’infidélité ?

L’infidélité serait alors un acte purement humain au bout de plusieurs années de mariage. La fidélité se construit sur toute une vie, au gré des expériences et des épreuves de chacun. Aussi solide soit-elle, elle n’en demeure pas moins inébranlable. La fidélité connaîtra forcément ses moments de doutes et de crises, et l’inverse serait difficile à croire. La trahison se situerait alors au niveau du mensonge et non de l’infidélité. Être fidèle, c’est dire la vérité, et donc assumer ses actes. Pour dépasser l’infidélité, il faut donc dans un premier temps tenter de la comprendre. Chaque crise demande à être analysée et comprise pour qu’elle ne se reproduise plus à l’avenir. C’est ensemble, à deux, que les problèmes sont à traiter et les réponses à chercher. L’humain n’est pas cet être parfait ; il pêche et s’en repentit. Mais pardonner à l’autre ses erreurs, c’est faire preuve d’humanité. Dieu pardonne aux hommes leurs fautes pour peu qu’ils les reconnaissent. Le pardon est la seule issue positive envisageable lorsque l’infidélité a eu lieu dans un couple. C’est à deux qu’il faut reconstruire ce qui a été détruit, et à deux qu’il faut tenter de parcourir ces nouveaux chemins de vie. Il est évident que cette solution concerne les personnes qui souhaitent sauver leur couple. Pour d’autres, l’infidélité leur fait ouvrir les yeux et leur fait prendre conscience qu’ils doivent suivre un autre chemin. Comme le remarque le théologien Xavier Lacroix, s’engager, c’est à nouveau dire oui tous les jours. Le pardon se construit au fil du temps et la confiance peut alors se regagner. Lorsque l’amour perdure, tout est possible… Roland Barthes avoue dans ses Fragments d’un discours amoureux que personne ne sort vainqueur ou vaincu de l’amour ; nous sommes tous tragiques. En somme, nous sommes tous égaux face à l’amour et nous méritons la compréhension et le pardon.

Il est difficile de trancher sur la moralité ou l’immoralité de l’infidélité. Ce qu’il faut retenir est fait de nuances. De nombreux cas existent, et il faut également distinguer une relation extra-conjugale entre deux personnes qui s’aiment, et une relation extra-conjugale purement sexuelle. Le mensonge, lui, semble en revanche être immoral, bien plus que l’infidélité. Il convient à chaque couple d’établir ensemble des limites à ne pas dépasser. Le bonheur réside dans cette confiance mutuelle et cette complicité. N’oublions pas que l’amour est un sentiment magique, une émotion unique, un partage qui rend heureux. Même si ce sentiment fait peur, il est, de loin, ce qui nous rend heureux et nous anime… La perfection n’existe pas, mais le bonheur, lui, est toujours atteignable, si l’on y croit.

Concluons alors avec ces quelques mots de Musset, qui, 180 ans après, n’ont pas pris une ride…

« On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »

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Sources des l’images qui illustrent cet article (par ordre d’apparition) :

– Photo de Liane de Pougy.

Liane de Pougy, danseuse et courtisane du début du 19ème, raconte certaines de ses infidélités avec d’autres femmes dans un livre intitulé Idylle saphique (1901). Présenté comme un roman, le livre à la réputation sulfureuse est eu un grand succès de librairie.

Grandville.

– Dans la fable « Le Loup et le Chien », Jean de la Fontaine n’a pas formulé de morale de manière explicite. Mais celle-ci peut toutefois se résumer ainsi : « mieux vaut être pauvre et libre que riche et esclave ».

Pour notre part, nous pourrions aussi dire : « mieux vaut être infidèle et libre que fidèle et esclave (de son couple) ».

Envie de faire des rencontres entre infidèles ?