Il est courant de dire que les hommes sont plus infidèles que les femmes.

Et pourtant, cet adage pourrait bien être suranné …

Les femmes aussi infidèles que les hommes ?

Chiffres / tendances …

Plusieurs éléments laissent à penser que le nombre de femmes infidèles se se rapproche de plus en plus au nombre d’hommes infidèles.

Les rapports successifs de la General Social Survey soulignent un rapprochement entre le nombre de femmes et d’hommes mariés qui déclarent avoir été infidèle.

Ainsi, le nombre de femmes qui ont avoué avoir eu une liaison extraconjugale est passé d’environ 10 % en 1991 à près de 15 % en 2010.

Dans le même temps, l’étude souligne une baisse du nombre d’infidélités masculines.

Une autre étude propose des résultats qui vont dans ce sens.

Des chercheurs de l’université de l’Indiana, de l’institut Kinsey et de l’université de Guelph constatent eux aussi une hausse notable du nombre de femmes qui ont avoué avoir tromper leur mari.

L’écart entre les réponses apportées par les deux sexes est même particulièrement faible :

• 23 % des hommes ayant participé à l’étude ont avoué avoir été infidèle.
• Le pourcentage s’élève à 19 % pour les femmes.

Pourquoi ?

Les études citées plus haut nous apportent une vision statistique des choses.

Mais comment expliquer le fait qu’un nombre croissant de femmes décident de succomber à l’infidélité ?

Plusieurs points peuvent être mentionnés.

Les tabous sur l’infidélité sont moins présents.

• L’infidélité reste certes tabou au sein du couple.
• Mais cela n’est pas le cas au niveau sociétal. De nombreux médias évoquent ouvertement ce sujet : journaux, magazines, séries télé, publicités …

Moins d’inégalités socio-économiques entre les hommes et les femmes.

• Certes, il existe encore certaines inégalités entre les hommes et les femmes (nous vous renvoyons aux arguments défendus par les féministes).
• Mais force est de constater que de moins en moins de femmes restent au foyer / de plus en plus de femmes ont un travail et sont indépendantes.
  • Or les opportunités de faire de nouvelles rencontres sont logiquement plus nombreuses au travail : rendez-vous de dernière minute, déplacement chez un client, apéros / soirées organisées par l’entreprise …
  • Ce constat rejoint à certains égards les conclusions d’une étude de l’université de Tilburg aux Pays-Bas (étude publiée dans le journal Psychological Science). Selon cette étude, il est possible de dire que l’infidélité augmenterait en fonction du niveau social. Ainsi, les stars ou les hommes de pouvoir seraient plus exposés et enclins à succomber à la tentation. Mais sur ce point encore, les femmes semblent bien parties pour accéder à des fonctions longtemps réservées aux hommes.

Les femmes aiment l’idée de vivre de nouvelles expériences stimulantes, de sortir en soirée (ou même des cadres conventionnels), de se laisser séduire …

Les hommes aussi, mais il convient ici encore de se méfier des idées reçues. Tous les hommes n’ont pas forcément envie de tromper leur femme / de multiplier les aventures / de dénigrer à leur obligations …

Notes / remarques complémentaires

La plupart des études récentes sur l’infidélité (ou sur d’autres sujets) sont réalisées aux Etats-Unis.

Mais les phénomènes observés sur le continent américain ne sont sans doute pas si éloignés de ceux que l’on peut observer en France et en Europe.

L’idée d’un rapprochement entre l’infidélité féminine et l’infidélité masculine semble bien être une hypothèse à prendre au sérieux.